J'ai vécu selon plusieurs études et références, le plus grand deuil de la vie qui soit, c'est-à-dire la perte d'un enfant. Et vous ne serez pas surpris si je vous dis que lors de cet événement des plus douloureux, j'y ai perdu toutes mes feuilles, tous mes repères, toutes mes forces, tout de moi est mort quand mon bel ange Alexandre s'est envolé vers le ciel.
Moi, je me suis ramassé par terre mais j'ai appris à renaître selon le rythme de la nature comme les saisons. La nature m'a appris que tout a un cycle et que tout revient, tout renaît. Parce que même si le deuil de mon deuxième enfant a été le plus difficile, il y en a eu bien d'autres comme chacun d'entre nous. Des feuilles, on en perd plus d'une fois dans une vie, comme les arbres dans la nature.
Les deuils de séparation amoureuse, amicale, professionnelle; les pertes d'emploi; le départ de ceux qu'on aime ( humains et animaux); la fin d'un projet; l'annonce d'une maladie pour nous, notre conjoint, notre famille, un(e)grande ami(e); la perte d'un objet fétiche, de notre maison; le départ de nos enfants.....etc.
Mais quelque soit le deuil que nous avons à vivre, la nature est une source de références pour comprendre ce que nous vivons. En plus, en sa présence, nous pouvons y puiser de l'énergie, nous ressourcer, nous confier, pleurer, crier, écrire, méditer. C'est grâce à la nature que j'ai surmonté et surmonte encore les deuils que j'ai à traverser. La nature me fait ressentir vivante, me donne espoir que l'énergie et la vie reviendront, je m'y sens bien, entourée et protégée.
Comme le cycle des saisons, le deuil a aussi ses étapes; nous passons par l'état de se sentir '' sans vie'' à recommencer à vivre. L'arbre perd ses feuilles à chaque année pour se mettre en étant de pause, ''sans vie'' et affronter les rigueurs de l'hiver mais cela lui permet de se solidifier, de se renforcir pour recommencer à vivre, à se déployer avec davantage de feuilles parce qu'après chaque cycle, il devient plus fort, plus garni pour grandir encore plus.
Je ne sais pas si un jour, après tous ces deuils, tous ces cycles, on atteint un '' sommet '' mais j'aime à croire que oui parce qu'on le mérite grandement.
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